mai 6, 2024

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La France a émis un mandat d’arrêt contre le président syrien Bachar al-Assad

La France a émis un mandat d’arrêt contre le président syrien Bachar al-Assad

PARIS (AFP) – La France a émis un mandat d’arrêt international contre le président syrien Bachar al-Assad, accusé de complicité de crimes contre l’humanité en lien avec les attaques chimiques de 2013, ont indiqué mercredi une source judiciaire et les procureurs chargés du dossier.

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Une source judiciaire a indiqué à l’AFP qu’Assad était soupçonné de complicité de crimes de guerre dans les attentats imputés par l’opposition au régime près de Damas en août 2013, qui avaient fait plus de 1.400 morts.

Des mandats d’arrêt internationaux ont également été émis contre le frère d’Assad, Maher, chef de facto de l’unité militaire d’élite syrienne, et contre deux généraux des forces armées.

La chambre des crimes contre l’humanité du tribunal de grande instance de Paris enquête depuis 2021 sur les attaques chimiques.

La France revendique la compétence universelle pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

L’enquête fait suite à une plainte déposée par l’ONG Centre syrien pour la liberté des médias et d’expression (SCM), l’Association des avocats Open Social Justice Initiative (OSJI) et les Archives syriennes, une organisation qui documente les violations des droits humains en Syrie.

« Grande croissance »

« C’est un grand développement », a déclaré le chef du SCM, Mazen Darwish, à propos du mandat d’arrêt contre Assad.

« Une juridiction indépendante reconnaît qu’une attaque chimique n’aurait pas pu se produire à l’insu du président syrien, qui en est responsable et doit rendre des comptes », a-t-il déclaré à l’AFP.

Les accusations contre Assad et d’autres ont été étayées par des témoignages de première main et une analyse approfondie de la chaîne de commandement militaire syrienne, a déclaré Darwish.

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En 2013, des militants ont publié sur YouTube des vidéos amateurs prétendant montrer les conséquences de l’attaque, notamment des images de dizaines de cadavres, dont de nombreux enfants, gisant sur le sol.

D’autres images montraient des enfants inconscients, la mousse à la bouche, et des médecins leur donnant de l’oxygène pour respirer.

Ces scènes ont suscité l’indignation et la condamnation dans le monde entier.

Un rapport des Nations Unies a par la suite déclaré qu’il existait des preuves claires que du gaz sarin avait été utilisé.

La Syrie a accepté en 2013 d’abandonner toutes les armes chimiques et de rejoindre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

L’OIAC a imputé à Damas une série d’attaques chimiques pendant la guerre civile.

Le gouvernement syrien a nié ces allégations, provoquant des plaintes juridiques en Allemagne et dans d’autres pays européens.

La guerre civile en Syrie a éclaté en 2011, avec la répression des manifestations pacifiques par Assad qui s’est transformée en un conflit meurtrier attirant les puissances étrangères et les djihadistes mondiaux.

La guerre a tué plus d’un demi-million de personnes et déplacé la moitié de la population du pays d’avant-guerre.

(AFP)