mai 2, 2024

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« Grande tristesse » pour les artistes après le pillage d’un site français lors du coup d’Etat au Burkina Faso

« Grande tristesse » pour les artistes après le pillage d’un site français lors du coup d’Etat au Burkina Faso

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Ouagadougou (AFP) – Au lendemain du dernier coup d’État au Burkina Faso, des manifestants ont attaqué l’Institut français, détruisant non seulement un symbole de l’ancienne puissance coloniale du pays, mais aussi une précieuse exposition d’artistes et de liberté d’expression.

Les manifestants ont laissé des murs calcinés, des vitres brisées et des livres éparpillés sur le sol du centre culturel de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Devant une pile de tableaux, l’artiste Ali Ouedrago s’est dit « très triste » de voir l’institut dans un tel état.

« Nous sommes venus ici il y a des années – c’est devenu notre deuxième maison », a-t-il déclaré. C’est « une perte pour le Burkina Faso, surtout les artistes ».

« C’est le travail de vrais monstres », a déclaré William Sumda, qui organise des événements culturels.

« Aujourd’hui, rien ne justifie de détruire un lieu si important pour le monde culturel, académique, professionnel et artistique. »

L’institut n’était que l’un des bâtiments français ciblés lors des troubles qui ont commencé le soir du 30 septembre.

Les manifestants ont également attaqué l’ambassade de France dans la capitale, Bobo Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso.

Ils ont accusé Paris – qui a une présence militaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest – de protéger l’ancien chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaugo Damiba, qui a pris le pouvoir en janvier avant d’être évincé par des officiers subalternes dirigés par un capitaine de 34 ans. Ibrahim Traoré.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, des officiers ont déclaré que Damiba était soupçonné de s’être réfugié dans une base militaire française « pour planifier une contre-attaque afin de fomenter des troubles au sein de nos forces de défense et de sécurité ».

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Damiba a nié être à la base, mais n’a pas fourni plus de détails sur l’endroit où il se trouvait à l’époque. Il a été révélé plus tard qu’il s’était enfui au Togo voisin après une longue confrontation.

La France a ouvertement nié l’héberger.

Le sentiment anti-français était évident dans les rues au plus fort des troubles.

Les instituts français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso sont fermés jusqu’à nouvel ordre Olympie de maismont AFP

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La route menant à l’institut est toujours jonchée de verre brisé, d’ordinateurs brisés et d’unités de climatisation brûlées.

Dans le hall d’entrée, il y a des portails enflammés et des scanners à bagages.

Mercredi, l’AFP a témoigné que la police avait bouclé le bâtiment.

« Les dégâts sont énormes », a déclaré le directeur du centre Thierry Bambara. « Nous devrons attendre une évaluation complète avant de pouvoir mettre un chiffre dessus. »

Il a déclaré que « tous les bâtiments ont été pillés » de l’unité linguistique du centre aux zones de représentation.

Le centre, un lieu majeur pour les artistes du Burkina Faso appauvri, a été gravement endommagé
Le centre, un lieu majeur pour les artistes du Burkina Faso appauvri, a été gravement endommagé Olympie de maismont AFP

Dans la bibliothèque de l’institut, le sol est un gâchis de claviers, de CD, d’étagères en ruine et de livres couverts de suie.

Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde, se classant 182e sur 189 pays selon l’indice de développement humain des Nations Unies. Les salles de concert et les bibliothèques sont rarement de la plus haute qualité.

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« Le pillage… est un coup dur pour nous », a déclaré le musicien burkinabé Cantala. « Nos plans prennent un énorme coup – nous ne sommes pas sûrs de pouvoir trouver un remplaçant pour ce que cet endroit nous a donné. »