mai 17, 2024

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L'entrée d'Atos en France mène au dénouement ambigu du monde républicain

L'entrée d'Atos en France mène au dénouement ambigu du monde républicain

L'entrée d'Atos en France fait l'objet d'une condamnation ambiguë | Image : Atos

Bloqueur. Le gouvernement français avait prévenu depuis des mois qu'Atos ne serait pas autorisé à vendre ses activités de défense et de sécurité à un acheteur étranger. En l'absence d'un acquéreur français crédible pour la filiale du groupe informatique criblé de dettes qui gère les codes nucléaires français, le pays entrer Vous devez acheter la propriété elle-même. C'est une bonne idée, mais pas très rentable financièrement.

Le gouvernement du président Emmanuel Macron souhaite racheter les deux tiers des activités Big Data et sécurité (BDS) d'Atos. Le Trésor français valorise la participation à environ 10 % du chiffre d'affaires total d'Atos, pour une valeur d'entreprise comprise entre 700 millions d'euros et 1 milliard d'euros. Ce n'est pas vraiment une bonne affaire.

Les actifs acquis représentent les deux tiers des revenus de BDS. En supposant qu'elle représente le même niveau de bénéfice de la division, elle valoriserait l'acquisition du gouvernement à près de 15 fois le bénéfice d'exploitation de cette année, à mi-chemin de la fourchette de valorisation indiquée. Ce n'est pas bon marché pour une entreprise en difficulté depuis des années, avec un cours de bourse qui a perdu 97 % de sa valeur au cours des quatre dernières années. Thales et Dassault Aviation, entreprises françaises de défense qui pourraient faire partie d'un futur consortium d'acheteurs industriels, s'échangent à un prix environ 16 fois supérieur.

Les prêteurs d’Atos peuvent se sentir à l’aise. Ils sont en pourparlers pour savoir comment une entreprise avec une capitalisation boursière de 225 millions d'euros pourrait restructurer sa dette nette de 4,9 milliards d'euros. Une injection de fonds publics au second semestre 2025 devrait contribuer à lever l’incertitude quant à l’avenir d’Atos, qui peut désormais chercher un repreneur sans intervention de l’État.

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Investir ne consiste pas à gagner beaucoup d’argent. Bien que le prix d'achat soit faible par rapport au fardeau de la dette publique française de 2 400 milliards d'euros, l'accord indique que le gouvernement peut convaincre les entreprises privées d'acheter les actifs à une date ultérieure. Ce n’est pas garanti. Airbus, qui a manifesté son intérêt il y a quelques mois, n'est pas considéré comme suffisamment français pour gérer les codes nucléaires car sa division défense a son siège en Allemagne. Il y a quelques années, Thales a été refusé par la direction d'Atos qui souhaitait racheter la division BDS. Orange était intéressé par les activités de cybersécurité de BDS, mais pas par d'autres actifs.

Rien de ce qui précède n’est susceptible de payer trop cher pour des actifs qui sont désormais vulnérables à une baisse du moral de ses ingénieurs. Le gouvernement français dispose de nombreux moyens pour faire pression sur ses champions nationaux des secteurs de la défense et des télécommunications. Mais dans ce cas, il faut admettre que son investissement est fondamentalement stratégique.