Le salaire minimum ne suffit pas pour payer le loyer en 2022 : rapport

Un rapport récent a révélé qu’aucune personne au salaire minimum ne pouvait louer un appartement moyen l’année dernière sans dépenser plus d’un tiers de son revenu pour se loger.

Centre canadien de politiques alternatives a publié une étude le 18 juillet Il indique que le salaire de location – défini comme le salaire horaire requis pour que les locataires ne dépensent pas plus de 30 % de leurs revenus avant impôts en loyer tout en travaillant 40 heures par semaine – était « significativement » supérieur au salaire minimum dans chaque comté en octobre 2022.

L’analyse a inclus les locations d’une et deux chambres, qui représentent respectivement 33 et 50% de toutes les unités, indique le rapport.

Les auteurs de l’étude, l’économiste en chef David MacDonald et l’économiste politique Ricardo Trangán, ont écrit que même dans les provinces où le salaire minimum est plus élevé – la Colombie-Britannique, l’Ontario et l’Alberta – cela ne s’est pas traduit par de meilleures conditions de vie parce que « les propriétaires captent une plus grande part de ces salaires grâce à des loyers plus élevés ».

« L’augmentation des salaires pour laquelle les gens ont tant lutté devrait améliorer les conditions matérielles des familles de travailleurs, et non revenir dans les poches de la classe des propriétaires », indique le rapport.

L’étude indique que dans la plupart des villes canadiennes, les salariés au salaire minimum sont « susceptibles de dépenser trop en loyer, de vivre dans des logements trop petits ou, dans de nombreux cas, les deux ».

Les écarts les plus importants entre le salaire minimum et le loyer requis pour un appartement d’une chambre ont été relevés à Vancouver et à Toronto.

Dans ces deux villes, le loyer d’un appartement d’une chambre était le double du salaire minimum fixé à l’époque. Le loyer moyen d’un logement de deux chambres était plus du double du salaire minimum.

le 1 juin Salaire minimum en Colombie-Britannique Il est passé de 15,65 $ de l’heure à 16,75 $ de l’heure. en Ontariole salaire minimum devrait passer de 15,50 $ à 16,55 $ de l’heure le 1er octobre.

Les seules villes où le loyer d’un appartement d’une chambre était inférieur au salaire minimum étaient Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay, au Québec.

« Même là, l’abordabilité du loyer est en baisse », indique l’étude. « Toutes les autres RMR au Canada ont des loyers moyens qui dépassent de loin ce que gagnent les travailleurs au salaire minimum. »

À Sherbrooke, par exemple, le rapport indique que le salaire minimum de 2018 a dépassé le loyer d’une chambre de 18 %, comparativement à 9 % en 2022.

Dans la plupart des villes, le nombre d’heures au salaire minimum nécessaires pour payer le loyer d’un logement de deux chambres a également augmenté entre 2018 et 2022.

« En bref, une plus grande part des bénéfices que les familles de la classe ouvrière ont travaillé si dur pour l’instant passe des employeurs aux propriétaires, ce qui rend les riches plus riches et les locataires plus pauvres », indique le rapport.

« La soi-disant crise du logement est souvent présentée comme une inadéquation entre l’offre et la demande, tandis que le transfert clair de revenus et de richesse des personnes à faible revenu vers les personnes à revenu élevé est souvent négligé. »

Les auteurs soulignent au moins trois facteurs qui, selon eux, rendent les loyers trop élevés pour les bas salaires, notamment les politiques de limitation des salaires, une faible offre de logements locatifs et des marchés locatifs mal réglementés.

« En d’autres termes, le gâchis dans lequel nous nous trouvons est dû au fait que les employeurs maintiennent les salaires bas avec l’aide des gouvernements régionaux qui fixent les salaires minimums et que les gouvernements fédéraux contrôlent la politique monétaire », disent-ils.