mai 8, 2024

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Un médecin rwandais condamné à 24 ans de prison en France pour le génocide de 1994 |  Nouvelles du génocide

Un médecin rwandais condamné à 24 ans de prison en France pour le génocide de 1994 | Nouvelles du génocide

Sostini Monimana, 68 ans, a été reconnu coupable de génocide, bien qu’il ait nié tout acte répréhensible.

Un tribunal de Paris a condamné mercredi un médecin rwandais à 24 ans de prison pour son rôle dans le génocide de 1994 dans son pays.

Après un délibéré qui a duré près de 15 heures, Sostini Monimana (68 ans) a été reconnu coupable de génocide, de crimes contre l’humanité et de participation à un complot en vue de préparer ces crimes. Il a nié tout acte répréhensible et ses avocats ont déclaré qu’il ferait appel de la décision.

Le procès de six semaines devant le tribunal correctionnel de Paris a eu lieu près de trois décennies après le dépôt d’une plainte contre Monimana à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, en 1995.

Munimana a été immédiatement emprisonné et n’a pas sympathisé avec la condamnation. Il est le sixième suspect à être jugé en France pour les massacres de 1994 au cours desquels environ 800 000 Tutsis minoritaires et Hutus modérés qui tentaient de les protéger ont été tués en 100 jours.

Munimana était à l’époque un gynécologue de 38 ans à Tumba, dans le district universitaire de Butare, au sud du Rwanda.

Il a été accusé d’avoir cosigné en avril 1994 une « proposition de soutien » au gouvernement intérimaire qui a supervisé le génocide et d’avoir participé à un comité et à des réunions locales qui ont organisé des arrestations de civils tutsis.

Munimana était alors un ami de Jean Kambanda, le chef du gouvernement intérimaire.

Il a admis avoir participé à des patrouilles nocturnes locales organisées pour traquer les Tutsis, mais a déclaré qu’il l’avait fait pour protéger la population locale. Des témoins oculaires l’ont vu aux points de contrôle installés dans toute la ville où il supervisait les opérations, selon le ministère public.

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Monimana a également été accusé d’avoir détenu des dizaines de civils tutsis dans le bureau de l’administration locale qui était « à l’époque sous son autorité » et d’avoir transmis « les instructions des autorités aux milices locales et à la population qui ont conduit à l’arrestation des Tutsis ». « Entre autres.

Les procureurs ont déclaré qu’il existait des preuves d’un « rassemblement délibéré dans le but d’exterminer des personnes » et que Munimana « ne pouvait ignorer » qu’elles seraient tuées.

En septembre 1994, Monimana arrive en France, où il vit et travaille jusqu’à sa récente retraite. Des membres de la communauté rwandaise de France ont porté plainte contre lui pour la première fois en 1995.

Ces dernières années, alors que les relations se sont améliorées avec le Rwanda, qui accuse depuis longtemps la France d’avoir « facilité » le génocide, la France a intensifié ses efforts pour arrêter les suspects de génocide et les traduire en justice.