avril 25, 2024

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Un court métrage qui lève le voile sur les femmes iraniennes qui rejettent la domination masculine

Un court métrage qui lève le voile sur les femmes iraniennes qui rejettent la domination masculine

Mamer (Luxembourg) (AFP) – Les courts métrages nominés aux Oscars n’attirent souvent pas l’attention d’un large public. Mais lorsqu’il s’agit d’une fille iranienne cherchant à se libérer de la domination masculine en retirant son hijab, l’intérêt ne manquera pas d’augmenter.

C’est le postulat de « La Valise rouge », un film de 17 minutes qui, lors de la cérémonie des Oscars à Los Angeles le 12 mars, mettra en lumière les protestations qui étreignent l’Iran depuis septembre dernier.

Situé à l’aéroport de Luxembourg, le film raconte l’histoire d’une jeune Iranienne de 16 ans, fraîchement arrivée de Téhéran, qui retire anxieusement son voile pour échapper à un sort malheureux que lui dictent les hommes.

Pour le réalisateur Cyrus Nashvad, né en Iran mais détenteur de la nationalité luxembourgeoise, la nomination aux Oscars est l’occasion de souligner ce que le « virus » du régime islamique fait au « beau corps » dans son pays natal.

« Une fois que nous nous serons débarrassés de ce virus, le corps recommencera à prospérer », a-t-il déclaré à l’AFP.

Des manifestations ont éclaté en Iran après la mort en garde à vue le 16 septembre d’une jeune Iranienne, Mohsa Amini, qui a été arrêtée pour avoir porté abusivement un foulard imposé par les chefs religieux du pays.

Depuis lors, ils se sont répandus pour devenir l’un des défis populaires les plus dangereux pour les théocrates islamistes extrémistes qui ont pris le pouvoir en 1979.

Le régime a répondu en réprimant les manifestants par des arrestations et des exécutions – mais il s’est également retourné contre ceux qui expriment leur soutien, parmi les athlètes et les cinéastes du pays.

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Enlève ton voile

Pour Nashvad, « The Red Bag » n’était pas un produit du soulèvement actuel en Iran – il a été filmé un an avant qu’il n’éclate.

Mais ses racines résident dans les injustices auxquelles sa famille a été confrontée – de confession bahá’íe, systématiquement persécutée en Iran – ainsi que celles subies par les filles et les femmes iraniennes bien avant que la mort d’Amini ne l’attire à l’attention du monde.

« Pour moi, (le film) parlait d’une femme, et ce sont les femmes en Iran qui sont sous le contrôle des hommes », a déclaré le réalisateur, qui a la quarantaine.

L’actrice franco-algérienne du film, Noelle Effad, dit que son personnage « s’est choisi » en retirant son voile © Joël SAGET / AFP

Il a dit en Iran : « Si une femme veut faire quelque chose, ou aller visiter quelque chose, l’homme (son père ou son mari) doit être d’accord et écrire le papier et le signer. »

Pour la jeune fille de son film qui retire son voile, c’était un moment « courageux » – pour elle de se révolter contre un chemin qui lui était imposé, mais aussi d’inspirer les téléspectateurs.

« Ce sera un message : ‘Suivez-moi – comme moi, enlevez votre voile, n’acceptez pas cette domination, et soyons libres, au moins nous avons le libre arbitre pour décider' », a déclaré Nishvad.

Son actrice, Noel Ifad, 22 ans, n’est pas iranienne et a utilisé un coach de dialogue pour livrer les quelques lignes dans le persan requis.

Mais en tant qu’Algérienne française, la question des femmes et du voile islamique – et la controverse qui les entoure en Occident – lui était familière.

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« J’ai eu une éducation musulmane et je le portais », raconte-t-elle à l’AFP à Paris, où elle vit.

Mais pour elle, ce n’était « absolument aucune obligation » de les porter, note-t-elle.

Et même pour son personnage dans le film, lorsqu’elle enlève son voile, « ce n’est pas de sa volonté, bien qu’elle-même qu’elle l’enlève – je pense qu’il y a beaucoup de femmes en Iran, et ailleurs, où le voile est une extension d’eux-mêmes. »

La critique de l’Occident aussi

Mais dans le film, en enlevant le voile, son personnage finit par « se choisir ».

« C’est ce que je trouve si beau dans ce film… le scepticisme auquel n’importe qui, dans n’importe quel pays, dans n’importe quelle culture, est confronté… Qu’est-ce que je choisis pour moi-même ? Est-ce que j’écoute ma famille ? Est-ce que je fais mes propres choix ? »

Nashvad considère le système islamique iranien comme
Nashvad considère le régime islamique iranien comme un « virus » qui ronge son pays natal © JOHN THYS / AFP

Le partenaire de scénarisation français de Nashvad, Guillaume Leville, a également suggéré que les publicités sexuelles dans les aéroports du film soulignent que l’Occident peut également être critiqué pour l’exploitation des femmes et de leur image publique.

Le réalisateur a déclaré que l’image finale du film, une publicité mettant en scène un mannequin blond aux cheveux bouclés abondants, était emblématique des deux diktats sociaux.

« Alors que nous nous rapprochons avec la caméra sur son visage, nous voyons lentement qu’elle n’est pas heureuse, et quand nous nous rapprochons vraiment, nous voyons qu’elle a peur », a-t-il déclaré.

« Et avec ça, je voulais terminer le film. Vous avez donc les deux côtés, pas seulement un, mais les deux côtés. »

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