Croyant que le passé ne meurt jamais, ni même son passé, l’avocate de Toronto Marsha Fawbert a développé une profonde curiosité pour les expériences de sa belle-mère et de son père polonais, Wanda et Casey Sordikowski, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le couple était réticent à propos de leurs expériences de guerre, n’en discutant même pas avec leurs enfants. Après la mort de Wanda et Casey, Fauvier décide de reconstruire leur histoire et se lance dans un vaste projet de recherche.
son Guerre Wanda C’est un récit intéressant de ce que j’ai appris.
Guerre Wanda
Nés dans les années 1920, Wanda et Casey ont grandi en Pologne (ils ne se sont rencontrés qu’après avoir immigré au Canada en 1947).
Leur vie est bouleversée par la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle la Pologne est brutalement envahie par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique.
Comme l’écrit Faubert, « Wanda et Casey ont échappé à de terribles traitements et pertes aux mains des ennemis de la Pologne ».
Wanda est enrôlée par les nazis pour le travail forcé en Allemagne, tandis que Casey est déportée en Sibérie par les Soviétiques dans le même but.
Après que l’Allemagne nazie a envahi l’Union soviétique en 1941, les Soviétiques ont accordé l’amnistie aux travailleurs forcés polonais. Casey a rejoint l’armée polonaise, voyant finalement le combat avec les Alliés en Italie.
À la fin de la guerre, Wanda et Casey participeront à des projets de réinstallation des Polonais au Canada.
Le stratagème qui a amené Wanda au Canada était particulièrement controversé.
L’homme d’affaires canadien-français et député, Ludger Dionne, a proposé de recruter 100 jeunes femmes polonaises des camps de personnes déplacées en Europe pour travailler dans son usine de textile à St Georges, Kew. Wanda faisait partie des élus.
Le plan a été mis en œuvre, mais il a fait l’objet de nombreuses critiques au Parlement et dans les médias. On disait que les femmes étaient très peu payées ; Leurs conditions d’emploi en faisaient effectivement des serviteurs sous contrat.
Wanda et plusieurs de ses amis ont quitté Québec pour Kitchener, Ont. , qui compte une importante communauté polonaise depuis le milieu du XIXe siècle. Elle y rencontra Casey, qui était venu au Canada dans le cadre d’un programme conçu pour installer de jeunes Polonais et d’anciens soldats comme ouvriers agricoles.
Wanda et Casey ont instinctivement compris l’expérience de guerre de l’autre. « Quelle meilleure façon de s’installer dans un nouveau monde », dit Faubert, « qu’avec quelqu’un qui partage ses racines et comprend son passé, quelqu’un qui parle la même langue, dont la culture, la nourriture et la religion sont familières ? »
Wanda et Casey se sont bien adaptés à la vie canadienne, sont devenus citoyens et ont élevé deux fils.
En racontant les histoires de sa belle-famille, Faubert a humanisé la souffrance et la tragédie de la guerre de Pologne. Il évoque les conditions cauchemardesques de l’occupation nazie et soviétique. Son récit lisible évoque les thèmes universels de la mémoire, du silence, de la liberté, de la justice et du pardon : c’est un livre plein de sens.
Graeme Foer est un écrivain de Winnipeg.
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