PARIS, 16 février – Un projet de loi interdisant le port du hijab lors d’événements sportifs sera adopté mercredi à l’Assemblée nationale française après le refus du Sénat de le voter.
Ce vaste projet de loi est dédié au « jeu démocratisant », y compris la manière dont sont gérées les grandes fédérations sportives. Mais une clause précédemment amendée par la chambre haute à majorité conservatrice stipule que « le port de symboles religieux explicites est interdit » lors des événements et compétitions organisés par les fédérations sportives.
Cette décision se heurte cependant à l’opposition du gouvernement central du président Emmanuel Macron et de ses alliés, qui disposent d’une majorité à l’Assemblée nationale, y compris lors du référendum final.
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L’endroit où la religion et les symboles religieux sont portés en public est depuis longtemps un sujet de controverse en France, pays laïc convaincu et foyer de la plus grande minorité musulmane d’Europe.
L’identité et la place de l’islam dans la société française sont des sujets chauds avant l’élection présidentielle d’avril, avec l’agenda nationaliste de deux candidats d’extrême droite remettant en cause la compatibilité de l’islam avec les valeurs républicaines, avec près de 35 % de l’électorat qui les soutient.
Ailleurs, le hijab – une forme traditionnelle de cheveux et de décolleté porté par les femmes musulmanes – a déclenché des protestations dans l’État indien du Karnataka suite à l’interdiction par les autorités de porter des vêtements dans les salles de classe. Lire la suite
Le gouvernement Macron a immédiatement condamné l’amendement. Avec son parti et ses alliés obtenant la majorité à la chambre basse, l’amendement est susceptible d’être retiré du projet de loi plus large.
« Notre ennemi est l’islam radical, pas l’islam », a déclaré mardi Marilyn Schiappe, ministre déléguée à la Citoyenneté.
La France accueillera les Jeux olympiques d’été de 2024, et les critiques de la loi se sont demandé comment elle, si elle était adoptée, pourrait affecter l’éthique dans les sports impliquant des pays musulmans conservateurs.
Le sénateur de droite Stéphane Piednoir a déclaré que la charte olympique prévoit la neutralité politique et religieuse.
« Nous ne pouvons pas transiger sur la laïcité et réduire le mouvement olympique de la France », a déclaré Piednoir à la Chambre haute.
« Le projet de loi est conçu pour permettre à toutes les femmes de pratiquer des sports sans aucune distinction, sans aucune discrimination, sans aucun symbole, sans être attachées au voile que nous connaissons comme un outil politique », a-t-elle déclaré.
La Charte olympique stipule qu' »aucune manifestation ou propagande politique, religieuse ou raciale ne sera autorisée sur l’un quelconque des sites, terrains ou autres zones olympiques ».
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Rapport d’Elizabeth Pino; Écrit par Richard Lof, édité par Dassillo Hummel
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