mai 1, 2024

BreaGeek News

Obtenez toutes les dernières nouvelles et rapports sur la FRANCE ici. Manchettes, politique et culture françaises sur une chaîne d'information

Le leadership napoléonien d’aujourd’hui et le renouvellement des PME en France

Le leadership napoléonien d’aujourd’hui et le renouvellement des PME en France

De Joseph Hammond

Aucune étude du leadership n’est complète sans une réflexion sur la vie et l’époque de Napoléon Bonaparte. Un dirigeant qui a étudié Napoléon tout au long de sa vie était Joachim Murad, prince de Pontecorvo.

Murad était un descendant de la septième génération de Joachim Murad, roi de Naples. L’aîné Murad, qui a épousé Caroline Bonaparte, la sœur de l’empereur, a obtenu le titre de plus grand commandant du Calvaire de Napoléon. Joachim Murad fait partie des monarchistes connus en France aujourd’hui. Chef d’entreprise accompli, il a travaillé dans des secteurs allant de l’informatique en nuage à l’industrie de la sécurité. Dans ces rôles et d’autres, il a travaillé dans l’ex-Union soviétique, en Asie et ailleurs. Il est également ancien conseiller au ministère français des Affaires étrangères.

Il s’est entretenu avec Zenger News de la situation en France et de la poursuite de la pensée napoléonienne aujourd’hui.

Zenger News : Le président français Emmanuel Macron a utilisé l’article 49.3 de la constitution française pour promulguer la loi au lieu de la procédure parlementaire normale, déclenchant des protestations. Il a utilisé ce système pour faire passer l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Pas à propos de sa politique, mais que pensez-vous de la structure de la règle 49.3 ?

Prince Joachim Murad : 49.3 de la constitution française permet au gouvernement d’adopter une loi sans le consentement du parlement, mais par le biais d’un processus qui déclenche un vote de confiance. Il a été inventé pour éviter l’impasse politique causée par l’absence de majorité au Parlement. Le Parlement peut voter la dissolution du gouvernement s’il s’oppose à l’utilisation du 49.3. Dans le scénario actuel, le 49.3 a été utilisé sans tenir de vote de censure au sein du Parlement. Il s’agit donc d’une procédure légale complète.

Le problème avec cette pratique, bien que légale, est qu’elle a perdu sa légitimité. 70% s’opposent à la dernière réforme des retraites. Des millions de personnes manifestent dans les rues depuis des semaines. Seul un vote des représentants du peuple aurait pu légitimer une réforme aussi impopulaire.

En ne votant pas la dissolution du gouvernement en réponse à 49.3, il a perdu une grande partie de sa légitimité. Il fait suite à une longue crise politique en France qui a commencé avec l’éclatement des « Vestes Johns » ou « Yellow Jackets ». C’est une grave crise démocratique qui remet en cause la légitimité de nos institutions, de nos dirigeants politiques et de notre république. En France, on appelle cela « une crise de régime ». Nous en connaissons quelques-uns dans notre histoire.

ZN : Bien sûr, ce débat fait partie d’un débat plus large sur l’état de l’économie française. Comme vous l’avez souligné plus tôt en 1946, 35 % des actifs en France étaient des entrepreneurs ou des indépendants. Aujourd’hui, ce chiffre est inférieur à 10 %. Comment la France peut-elle relancer l’entrepreneuriat ?

PJM : L’accès au financement et une plus grande flexibilité sur le marché du travail sont des facteurs clés pour libérer le potentiel entrepreneurial. Nous avons également besoin d’un système bancaire plus courageux pour soutenir les entrepreneurs. Les banques françaises sont très réticentes à financer la création d’entreprises. L’écosystème du capital-risque en France est également très limité

Et l’obtention de financement est entravée.

La réduction de la pression fiscale et l’utilisation des fonds publics pour soutenir les PME à plus grande échelle inciteraient à plus de courage à cet égard. Un financement hybride privé-public comme le DARPA devrait être adopté pour l’innovation. Parallèlement, le marché du travail doit être plus flexible pour permettre aux industries de s’adapter et d’évoluer de manière prospère et résiliente. L’astuce consiste à éviter le développement d’un environnement de travail « ubérisé ». Certains pays se targuent d’être le « pays de l’entrepreneur » alors qu’en réalité ce sont des pays « ubérisés » avec des niveaux élevés d’emploi précaire. Trouver le bon « équilibre travail-flexibilité » est la clé d’une nation prospère au cours de ce siècle.

ZN : Quel rôle jouent les référendums dans le bonapartisme en tant qu’idéologie ? Y a-t-il quelque chose ici que les chefs d’entreprise devraient suivre ?

BJM : Le système napoléonien peut être décrit comme une pyramide avec des personnes à sa base. Napoléon a donné à la nation une vision, une grande image, un horizon glorieux. L’objectif est de rendre les individus fiers de la France et de promouvoir ce sentiment à travers le groupe. Mais ce système a entraîné des coûts et des sacrifices. De cette manière, la validation standard par le biais de sondages d’opinion publique a été supposée. Ce système était le fondement de l’empire de Napoléon, sa souveraineté et sa légitimité. Si vous voulez rassembler des individus et les fédérer autour d’un objectif commun d’amélioration de leur sort, il vous faut une vision glorieuse et une légitimité de base. Napoléon était un visionnaire qui a créé la légitimité par des plébiscites et a assuré la prospérité de la nation et de son peuple.

Les chefs d’entreprise devraient certainement s’inspirer de cet exemple. Il est important de prendre soin de vos employés et d’avoir un moyen d’obtenir des commentaires réguliers de leur part. Mais je ne sais pas si le système électoral fonctionnera dans un environnement d’entreprise. L’histoire suggère que les tentatives en ce sens n’ont pas été couronnées de succès. Une entreprise n’est certes pas une démocratie, mais les salariés peuvent la quitter à tout moment. Par conséquent, l’effort le plus important ici est que les gens soient fiers de leur travail, protègent ses valeurs et participent à la poursuite d’un objectif commun plus large. Cela nécessite de bons leaders, pas seulement des managers.

ZN : Vous avez dit un jour du bonapartisme « une philosophie de résistance à la responsabilité et à la médiocrité ». Pensez-vous que ce ne sont pas seulement des principes politiques mais aussi une philosophie pour les dirigeants ?

PJM : Absolument. Je pense même que le bonapartisme est plus un état d’esprit, une approche de la vie qu’un mouvement politique. Prendre des risques, être courageux, garder la tête froide, c’est le bonapartisme. Possédez toutes vos actions et leurs conséquences, c’est le bonapartisme. Et, bien sûr, y ajouter du panache. Trouver l’inspiration dans des personnages comme Napoléon Bonaparte, le maréchal Murat, le maréchal Lance, Sarcouf l’archétype corsaire ou Eugène François Vidocq l’agent secret. Connaître ces biographies vous donnera la bonne dose de vitamines dont vous avez besoin pour commencer votre journée !

Suis-moi Twitter. vérifier N Site Internet.

READ  La France étend la règle transitoire sur les investissements directs étrangers | Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom LLP