Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Dormanin, a conclu une semaine de vastes discussions en Nouvelle-Calédonie.
Les rencontres avec divers partis indépendantistes ont marqué le premier contact de haut niveau entre eux et Paris depuis le rejet de la pleine souveraineté en décembre dernier.
Le référendum a marqué la fin du processus de décolonisation dans le cadre de l’Accord de Nouméa de 1998, obligeant toutes les parties prenantes à discuter de la voie à suivre.
Les opinions de Dorman ont été entendues de toutes parts et il a quitté Nouméa avec des indications qu’il pourrait revenir dès 2023.
Les projets français antérieurs d’avoir une nouvelle loi prête pour un référendum d’ici juin 2023 n’étaient déjà pas convaincants plus tôt cette année, et les espoirs de faire avancer l’agenda sans l’approbation du côté indépendantiste se sont encore estompés.
Darmanin a accepté la volonté des partis indépendantistes d’entamer des pourparlers bilatéraux une fois que leur organisation faîtière, le FLNKS, tiendra sa conférence en janvier.
Le FLNKS souhaite que ses partis membres arrivent à une position unie pour négocier avec Paris.
L’Union calédonienne a déclaré que ses discussions se limiteraient à un calendrier d’accession à l’indépendance, tandis que le parti Polica a suggéré un arrangement pour une souveraineté partagée.
L’Union est catégorique sur le fait qu’elle ne reconnaîtra pas le résultat des élections de décembre 2021, le qualifiant d’humiliation pour le peuple kanak.
En raison de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la population kanak l’année dernière, les partis indépendantistes ont demandé à la France de reporter le référendum à 2022, mais Paris a refusé.
En conséquence, le référendum a été largement ignoré et le taux de participation est tombé en dessous de 44 %.
S’exprimant à la télévision calédonienne, faisant référence à la Coupe du monde de football, Dorman a rejeté le référendum alternatif, disant « pas de revanche » mais acceptant la constitution française qui a donné à la Nouvelle-Calédonie le droit à l’autodétermination.
Au début de sa visite, le ministre a déclaré que le choix du référendum de rester dans la République française devait être respecté.
En octobre, la Première ministre française Elisabeth Borne s’est entretenue avec les dirigeants néo-calédoniens à Paris pour lancer le processus post-référendaire, mais les partis indépendantistes ont décidé de rester à l’écart.
Il a profité de l’occasion pour annoncer la création de groupes de travail, dont ceux portant sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
À Nouméa, Dormanin a accepté la position des partis indépendantistes selon laquelle leur participation ne pouvait être envisagée qu’après la tenue de réunions bilatérales.
Il n’y a pas de calendrier pour le début de ces travaux, bien que le camp anti-indépendantiste souhaite que la loi soit modifiée par les élections provinciales de 2024.
Les partis pro-français ont appelé à ce que l’élection restreinte soit ouverte à tous les citoyens français d’ici là, ce qui signifie que le dernier vote signifiait que la Nouvelle-Calédonie restait française.
Les partis indépendantistes s’opposent fermement à un tel changement. Pour eux, l’anneau électoral était un gain irréversible obtenu par l’accord de Nouméa.
La constitution française, qui comprend le traité de Nouméa, doit être amendée pour apporter des modifications au système électoral. Mais, à ce jour, rien n’indique ce que le gouvernement français pourrait faire.
La pression monte pour trouver un consensus qui permettrait d’élaborer une nouvelle loi.
Toute nouvelle proposition de loi doit être soumise à un vote pour entrer en vigueur. Tout cela devrait être achevé d’ici 2024.
Sinon, les dispositions de l’accord de Nouméa de 1998 resteront en vigueur.
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