mai 4, 2024

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Comment la France s’est protégée de la chute des prix alimentaires

Comment la France s’est protégée de la chute des prix alimentaires


Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré la semaine dernière qu’il avait obtenu l’engagement de 75 grandes entreprises alimentaires de réduire les prix de centaines de produits le mois prochain pour refléter la chute des prix des matières premières.

Les perturbations de l’approvisionnement alimentées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie l’année dernière ont fait grimper les prix des matières premières et alimenté une hausse mondiale de l’inflation. Mais en France et dans de nombreux autres pays, les prix alimentaires ont continué d’augmenter même après la forte baisse des prix de l’énergie et des produits agricoles.

Comment les distributeurs français fixent-ils les prix des denrées alimentaires ?

Alors que dans la plupart des pays, les détaillants et les fabricants de produits alimentaires ajustent fréquemment les prix des produits, la France le fait chaque année en décembre. 1er au 1er mars, le délai légal de trois mois.

À moins que des accords mutuels ne comportent des clauses de révision, les prix sont bloqués pendant un an.

Comment les prix alimentaires sont-ils liés aux matières premières ?

La France a adopté la loi dite EGAlim en 2018 lors du premier mandat du président Emmanuel Macron pour augmenter les revenus des agriculteurs.

En vertu de la loi, qui a été mise à jour en 2021, les fabricants et les détaillants de produits alimentaires doivent tenir compte de la tendance à la hausse ou à la baisse des prix des matières premières agricoles lors de la fixation de leurs propres prix.

Ces mouvements sont basés sur des codes convenus par chaque département. Ils ne ciblent que les intrants agricoles tels que les céréales, le lait, le sucre et la viande, et non d’autres coûts non contrôlables tels que l’énergie, la main-d’œuvre et l’emballage.

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Quelle a été la conséquence imprévue de la loi française ?

Selon un rapport du Sénat français de l’année dernière, les clauses d’amendement ne couvrent que 20 % des traités.

Les prix sont souvent bloqués dans les négociations annuelles sur les prix, ce qui rend la réaction trop lente lorsque les prix des intrants évoluent dans un sens ou dans l’autre.

Cette année, les producteurs alimentaires ont pu obtenir des prix plus élevés grâce à la hausse des prix des matières premières, mais nombre d’entre eux ont fortement chuté depuis. Par exemple, le blé se négocie actuellement à 40 % de moins qu’il y a un an.

Les entreprises alimentaires ont promis de réduire leurs prix à partir du mois prochain, ce qui signifie que le gouvernement français a remporté une baisse de prix avant le prochain cycle de réindexation cet hiver.

Quelles garanties le gouvernement a-t-il offertes aux fabricants et aux détaillants ?

Environ 75 entreprises se sont engagées à réduire leurs prix et Le Maire, qui a déclaré qu’il recevrait une liste complète des produits concernés cette semaine, a cité les pâtes, le poulet et l’huile comme certains des produits alimentaires qui verraient des baisses de prix.

L’organisme anti-fraude DGCCRF continuera de vérifier si les prix dans les supermarchés ont effectivement baissé, et les entreprises pourraient faire face à des sanctions financières si elles ne suivent pas.

Le gouvernement peut publiquement « nommer et blâmer » les entreprises si elles ne tiennent pas leurs promesses de baisser les prix.

Qu’ignorons-nous des termes du contrat ?

Le groupe de pression de l’industrie alimentaire Ania a fixé les conditions suivantes pour que les entreprises françaises acceptent les baisses de prix :

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– Au cours du dernier cycle de négociations, ils ont augmenté les prix de plus de 10 %

– Leurs coûts d’entrée ont baissé de 20% depuis le 1er mars

On ne sait pas combien d’entreprises répondaient à ces critères.

Les entreprises alimentaires se sont également engagées à utiliser davantage de publicité pour faire baisser les prix, a déclaré la porte-parole d’Ania. Cependant, le rôle des publicités et leur calendrier dans l’accord ne sont pas clairs.

En vertu de la loi EGAlim, les commerçants ne sont pas autorisés à rabaisser les produits de plus de 34 % de leur valeur ou à vendre plus de 25 % du volume d’un produit dans le cadre d’une offre promotionnelle.

-Reuter