PARIS, 28 septembre (Reuters) – Alors que la France est depuis longtemps championne de l’impôt sur les sociétés le plus bas au monde, les coopératives agricoles géantes, un élément précieux de l’économie française, pourraient être frappées par cette taxe.
En présentant le projet de loi de finances 2024, le ministre des Finances Bruno Le Maire a révélé que la pierre angulaire du secteur agricole français serait couverte par la taxe.
Le budget français pour 2024 comprend une législation fixant un plancher pour l’impôt sur les sociétés de l’année prochaine, conformément à un accord de 2021 entre près de 140 pays, dont la France et Le Maire ont été la force motrice.
L’accord, conçu pour garantir que les grandes multinationales du numérique ne puissent pas légalement réduire leur facture fiscale, exige que les entreprises réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 750 millions d’euros (792 millions de dollars) soient imposées à un minimum de 15 %.
Parce qu’elles ne sont pas des sociétés, les plus grandes coopératives agricoles françaises sont exonérées de l’impôt sur les sociétés que paient actuellement la plupart des entreprises, même si certaines ont des revenus dépassant les milliards d’euros.
« Les coopératives agricoles devraient se situer dans la fourchette d’impôt minimum », a déclaré mercredi Le Maire – un ancien ministre de l’Agriculture – aux législateurs.
« Nous avons entamé des négociations pour trouver la meilleure façon de mettre en œuvre les concessions traditionnelles et l’impôt minimum dont bénéficient les coopératives. »
Les coopératives agricoles françaises ont refusé de commenter.
Parmi les plus grandes coopératives agricoles françaises figurent les produits laitiers avec un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros l’année dernière, Terios sucre et éthanol avec 6,6 milliards d’euros, le groupe diversifié Agrile avec 7,2 milliards d’euros et Couparle avec 2,8 milliards d’euros.
L’impôt minimum devrait rapporter 1,5 milliard d’euros aux caisses de l’État à partir de 2026.
L’accord de 2021 sur l’impôt minimum fait partie d’une refonte majeure des règles de fiscalité transfrontalière, visant à mettre fin à des décennies de concurrence ascendante entre les pays en matière d’impôt sur les sociétés.
Ces règles ont été de plus en plus mises à l’épreuve par l’émergence de géants du numérique tels qu’Amazon et Google, qui peuvent enregistrer des bénéfices dans des pays à faible fiscalité comme l’Irlande, quelle que soit la localisation de leurs clients.
(1$ = 0,9467 euros)
Rapport de Leigh Thomas ; Reportage supplémentaire de Gus Trumpis ; Montage par Alison Williams
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