avril 16, 2024

BreaGeek News

Obtenez toutes les dernières nouvelles et rapports sur la FRANCE ici. Manchettes, politique et culture françaises sur une chaîne d'information

Q&A : Melanie Laurent sur son amour pour la réalisation et les actrices

Au cours de la dernière décennie, Melanie Laurent s’est imposée comme une cinéaste accomplie. Après quatre longs métrages et de nombreux prix plus tard, ce fait peut surprendre beaucoup aux États-Unis qui la connaissent toujours le mieux sur son jeu d’acteur – en particulier pour avoir joué Shosanna dans « Inglorious Basterds ».

Mais cela va bientôt changer. Son dernier film, une adaptation du roman de Victoria Maas en 2019 « Le bal des femmes folles », est devenu plus largement disponible que n’importe lequel de ses films précédents, grâce à la prolifération d’Amazon Prime Video. Le film emmène le public à l’intérieur du sanctuaire de la Pitié-Salpêtrière à Paris en 1885, où son père envoya une fougueuse Eugénie (Lou de Laâge).

Et son prochain projet attire davantage l’attention : le studio a produit une adaptation de « The Nightingale », avec Elle et Dakota Fanning jouant les sœurs françaises pendant la Seconde Guerre mondiale.

Laurent a récemment parlé à l’Associated Press de son amour des réalisateurs et des actrices et de sa grande année pour les réalisatrices en France.

Les notes ont été modifiées pour plus de clarté et de concision.

———

AP : Comment ce livre vous est-il parvenu ?

Laurent : Je viens d’avoir une petite fille et je me demande : « Et ensuite ? Je voulais vraiment faire un film fort avec une femme. Mais je me disais, est-ce que je veux faire un film féministe ? Est-ce que je veux que le féminisme soit comme le thème principal de tout le projet ? Puis (le producteur Alan Goldman) m’a raconté cette histoire et j’ai dit : « Oh mon Dieu, c’est une féministe, mais c’est aussi une histoire de fantômes. C’est à propos de l’oppression des femmes. C’est à propos de la science, c’est à propos de la mort, des relations, de l’amour, de l’amitié . »

READ  Une série biographique française sur l'icône de la mode Karl Lagerfeld est sur les cartes, par Disney +

AP : Lou de Laage a joué dans votre deuxième film, « Breathe ». Pourquoi es-tu revenu vers elle pour ça ?

Laurent : Je veux juste faire des films avec elle tous les trois ans. Il est très facile de travailler avec elle, elle est très talentueuse et elle est absolument incroyable. Il y a juste quelque chose de magique chez certaines actrices (quand) vous les photographiez. Lou a ce charme de ne jamais se voir belle, alors elle ne joue pas un joli rôle. Elle est juste magnifique.

AP : Vous faites des allers-retours entre le jeu d’acteur et la mise en scène. Ressentez-vous une tension intérieure pour en choisir un ?

Laurent : Je me sens plus passionné par faire des films parce que tu as le contrôle. Tout est question d’imagination. J’aime aussi beaucoup mes actrices. Mais quand je sors beaucoup, mes conseils me manquent. C’est beaucoup plus relaxant parce que vous ne prenez aucune décision.

Associated Press : Il semble y avoir un double standard pour les belles actrices qui sortent aussi, comme cela s’est produit lorsque certaines ont rejeté « By the Sea » (que Laurent a partagé la vedette) comme un projet de vanité pour Angelina Jolie.

Laurent : J’étais tellement émerveillé par sa beauté et elle m’a tellement émerveillé avec sa maman, la façon dont elle parlait des enfants et la façon dont elle était traitée, tout. Elle devait être la gérante toute seule, et elle était très gentille, respectueuse et très respectueuse. Et à la fin de chaque journée, je me disais : « Quelle femme ». Je souhaite seulement à nos enfants et jeunes enfants que nous construisions pour eux cela, un monde dans lequel vous pouvez être ce que vous voulez. J’ai beaucoup de journalistes, toujours des mecs, qui me demandent : « Alors tu fais ceci et ceci et ceci et ceci et cela, qu’est-ce que tu prouves au monde ? Que veux-tu ? » Mec, je ne sais pas. Je ne veux rien prouver !

READ  La France déploie de nouvelles restrictions sur COVID-19 alors qu'Omicron augmente | Nouvelles de la pandémie du virus Corona

AP : Pensez-vous qu’il y a un thème commun dans les films que vous réalisez ?

Laurent : Je ne réalise même pas que je fais toujours des films sur les femmes. Je pense parce que je suis réalisateur et aussi parce que j’aime les actrices. J’aime leur façon de travailler. J’aime leur façon de penser. J’aime la façon dont ils sont si forts, si forts. C’est tellement plus facile, c’est fou. Les acteurs aiment définitivement les actrices d’une manière plus clichée que nous attendions. Je n’ai eu aucun problème avec les actrices. J’aime travailler avec des livres adaptés. J’aime être inspiré par quelqu’un qui est déjà inspirant.

AP : Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’avoir ce genre de sortie mondiale ?

Laurent : J’ai un peu aimé l’idée qu’il sorte dans 240 pays le même jour, ce qui ne m’est jamais arrivé. Ce qui est bien, c’est que vous apportez une histoire très française dans différents pays et voyez comment les femmes réagiraient à un sujet comme celui-là. C’est terrifiant, mais je suis sûr que toutes les femmes du monde entier se sentiront, ouais, je sais de quoi vous parlez.

AP : C’est une bonne année pour les réalisatrices françaises. J’étais membre du jury qui a donné Julia Docornau, Palme d’Or à Cannes Et Audrey Dewan vient de remporter le Lion d’or à Venise.

Laurent : Quand on a remis le Julia Award pour Titan, je suis monté sur scène, j’étais très ému. Vous avez fait un beau discours. Puis elle est entrée et m’a pris dans ses bras… et m’a dit : « Nous ne t’avons pas choisi parce que tu es une femme. » Et elle m’a regardé et a dit: « Oh, mon Dieu, merci beaucoup pour cela parce que j’ai un doute. » J’étais comme, « C’est pourquoi il y a encore un débat ici. » Lorsqu’une femme reçoit un prix, elle pense toujours que ce n’est pas pour une bonne raison. Et cela va prendre quelques années, mais il est très important pour nous de gagner tous ces prix maintenant pour que les choses soient normales.

READ  Message : Une certaine normalité revient dans la communauté du Cap-Breton

———

Suivez la scénariste de films AB Lindsey Bahr sur Twitter : www.twitter.com/ldbahr