Ils étaient en deuil après avoir survécu au règne de la terreur. Beaucoup de leurs proches ont perdu la tête, littéralement – et horriblement. Et pourtant, ils ont répondu avec eros : avec des célébrations, des fêtes et un culte de la perversion tout à fait logique. Un bal a limité sa liste d’invités aux fils adultes de la guillotine. Se moquant de l’enthousiasme des bourreaux pour la décapitation, ces adorables petits rescapés se saluaient en secouant violemment la tête.
Les femmes parmi elles enlevaient leurs corsets et portaient parfois des tuniques si révélatrices qu’elles étaient qualifiées d' »air tissé ». Parfois leurs robes étaient portées un peu humides, imitant « Rideaux mouillésRegardez la sculpture grecque et romaine antique.
Les femmes étaient connues sous le nom de Merviliusou « merveilleux ». cette peinture À la National Gallery of Art, l’une des images représente « Portrait d’une jeune femme en blanc ». Elle est d’un peintre français inconnu qui aurait fait partie de l’entourage de Jacques-Louis David. avec leurs homologues masculins déguisés, appelés incassable (ou « Les Indestructibles »), le Mervilius Il faisait partie d’une sous-culture aristocratique en France à la fin du XVIIIe siècle.
Leur réaction après avoir survécu au règne de la terreur a été d’embrasser la décadence, l’absurdité et l’érotisme éhonté. Ils ont assisté à des bals, se sont vêtus de costumes scandaleux et ont tourné le dos aux tueurs psychotiques qui ont perpétré la terreur. Leur position de base était que Robespierre, qui a orchestré la campagne insensée qui s’est terminée par sa mort par guillotine en 1794, pouvait brûler en enfer.
Mais pourquoi, malgré la formalité et la clarté de son portrait, cette jeune femme semble-t-elle plongée dans un brouillard d’ennui ? Pourquoi brûles-tu presque de mépris ?
Le contexte historique peut nous mener quelque part, mais il y a quelque chose d’indescriptible et de follement accessible chez cette femme – une inaccessibilité psychologique plus profonde qui magnétise les émotions, attise le rire noir et suscite des pensées rebelles.
Aux yeux modernes, le néoclassicisme français peut sembler étouffant dans sa formalité. Mais ce tableau peut être une porte d’entrée vers d’autres regards sur le néoclassicisme de l’époque révolutionnaire. Et si cette formalité avait un côté ironique ? Et si sa raideur, et un regain de sobriété et de statut social, étaient, entre les mains de la jeunesse, une sorte d’ironie, un coup d’État ?
Ces jeunes hommes privilégiés répondaient, après tout, à un choc social, un bouleversement presque inimaginable, spécifiquement ciblé sur les leurs. Après s’être retrouvés dans une situation impossible, ils ont développé leur propre argot, costumes, coiffures et salutations macabres.
Je peux imaginer quelqu’un regardant cette image, se livrant à son registre évocateur de la mort, son mépris complexe, et se précipitant vers le bal pour chercher son putain de sujet insaisissable, Ici et là partout.
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