une Juste après 23 heures dans le Stade de France en sueur, les lumières se sont enfin éteintes sur cette magnifique équipe française. Le stade a été plongé dans l’obscurité, des feux d’artifice ont dansé dans le ciel de Paris et dans les gradins 75 000 fans ont dansé avec eux. Pendant la nuit noire, Antoine Dupont et ses coéquipiers ont regardé fixement pour profiter du spectacle. La chanson jouée sur des haut-parleurs était libérée du désir, et après 12 ans, la France était enfin libérée de leurs chansons.
C’était brutal et stressant et nous n’aurions probablement pas dû nous attendre à moins. Le Grand Chelem de la France n’était pas seulement une victoire pour les 23 hommes en bleu, ni même pour la nation qu’ils représentent, un pays qui a jeté son épais manteau de suspicion et d’indifférence et a réappris à aimer cette équipe. À bien des égards, ce fut une victoire pour le rugby moderne lui-même, pour la bravoure et le divertissement, pour l’idée qu’une équipe peut être art et science, discipline et invention, structure et chaos, passé et futur.
Pourtant, le vrai cadeau pour ce camp était d’échapper au fardeau qui pesait sur nombre de leurs prédécesseurs : la hype, les comparaisons, l’enchaînement des messages nostalgiques. Ce n’était en aucun cas une performance parfaite. C’était bâclé par endroits, plein d’erreurs et d’occasions manquées. Mais à travers tout cela, la France n’a jamais vraiment semblé abandonner son contrôle ou son sang-froid. Ils ont contre-attaqué avec intention, piétiné partout dans les assiettes et ont largement réussi à jouer le jeu dans les zones qu’ils voulaient jouer.
Ils ont ralenti et accéléré le jeu à leur guise. Il n’y avait pas de meilleur exemple de cela que leur effort décisif juste avant la pause, lorsqu’ils ont bondi sur une équipe anglaise déjà en train de passer à l’action avec un changement de rythme rapide. À la mi-temps d’ITV, les anciens élèves étoilés de l’Angleterre ont tenté d’analyser le match d’un point de vue anglais, alors qu’en réalité il n’y avait pas grand-chose à analyser. Hormis quelques secteurs de sélection, l’Angleterre n’a guère été autorisée à jouer.
« Vers l’infini et au-delà », lire le titre en langue Libérer Samedi matin. Et il y avait une certaine qualité surréaliste en France dans ce tournoi, la sensation d’une équipe encore incertaine de ses limites extérieures, encore assez jeune et stupide pour penser qu’elle pouvait tout faire, battre n’importe qui. La distinction des individus annule presque tout l’intérêt de cet aspect, mais en dehors des applaudissements grandioses de Dupont et Melvin Jaminette, une mention spéciale doit être réservée à François Croce au dernier rang, errant, butinant et se traitant comme possédé par les l’esprit de Thierry Dusautier.
Même les vétérans ont juré que c’était la meilleure ambiance qu’ils aient jamais entendue dans ce stade. La foule à Paris est parfois accusée d’être une foule par beau temps, mais c’était l’atmosphère la plus juste que la France recherchait au début. Oweny Atonyo a mis un gros coup de pouce sur Elis Genji et a produit les premiers points. Le joueur du championnat Gregory Aldrett a marqué les esprits en retirant le ballon des mains de Maru Itogi comme s’il s’agissait de la dernière dinde de Noël dans un réfrigérateur Asda.
La porte d’entrée était verrouillée, et malgré les déclarations de beau temps de Freddy Steward, il n’y avait pas non plus de joie à l’arrière. La France a commencé à bouger, et même si au milieu de l’étrange erreur de manipulation, il y avait une certitude absolue que tôt ou tard une autre opportunité se présenterait. Dans les gradins, Fabian Gallett avait l’air calme et radieux dans ses lunettes à monture épaisse et ses écouteurs sur mesure, comme l’homme qui venait de sortir le morceau d’Eurodance de cette année.
L’Angleterre a eu un bon sort. Mais l’Irlande l’a fait, tout comme le Pays de Galles. A chaque pénétration de la défense française, accrochez-vous, réduisez les dégâts. Les buteurs sont sortis du banc pour clôturer le match : Mohamed Hawass et Romain Tauffinoa ont joué un rôle crucial dans la tentative de DuPont de décider du match, un mouvement offensif irrésistible alors que l’Angleterre s’est rapidement retrouvée étouffée, vacillante et noyée dans ses maillots bohèmes et bleus. Pur désir humain.
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Et donc, alors que les feux d’artifice nocturnes se balançaient comme des diamants et que la France se balançait et célébrait, il était tentant de regarder vers l’avenir. L’aspect actuel peut sembler être une tempête parfaite de bonne formation, de bons joueurs et de bonne gouvernance, mais ces phénomènes durent rarement longtemps. L’équipe de 2010 a sans doute atteint son apogée il y a un an, bondissant vers la finale de la Coupe du monde 2011 sur une vague de ressentiment et de dysfonctionnement interne. Les 18 mois à partir de maintenant jusqu’à la prochaine Coupe du monde seront pleins d’attentes. Des temps troublés vous attendent. Cette équipe aura désormais un but sur le dos. Mais vous n’avez pas besoin d’être un pro français pour être intrigué par la prochaine direction que cette équipe pourrait prendre.
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