Si la culture est destinée à capter le présent sociopolitique, alors nous serions mieux servis en examinant nos élancements d’inconfort avec ce que nous ne voyons pas à l’écran comme une indication de la façon dont les normes sociales ancrées dans l’identité française sont définies par l’assimilation à la blancheur comme le norme, malgré toutes les insistances contraires. Le forfait qui est vendu à un public international avec une tendre sentimentalité aux dépens des Noirs, et surtout des femmes noires, les délègue encore plus loin dans les marges en tant que marchands de rue ou femmes de ménage. Ce push-and-pull mène à des moments décisifs comme Aissa Maiga à Cannes 2018, où elle a dirigé 16 autres actrices françaises noires et a foulé le tapis rouge pour souligner la privation du droit de vote qu’elles avaient subie dans l’industrie française de la télévision et du cinéma, deux semaines après le début de la collection d’essais « Noir n’est pas mon métier » ( « Être noir n’est pas mon travail »). Maiga doublerait ses convictions pendant la étape César en 2020. « Nous avons survécu au blanchiment, au blackface, à des tonnes de rôles de dealers, de femmes de ménage avec un accent Bwana, nous avons survécu aux rôles de terroristes, à tous les rôles de filles hypersexualisées », a-t-elle déclaré, plongeant un public dans un silence feutré et inconfortable. « Mais nous n’allons pas laisser le cinéma français tranquille. »
« Passionné de télévision extrême. Amateur de nourriture sans vergogne. Maven typique de la bière. Expert Internet sympathique. »
More Stories
Bryan Cranston envisage de quitter Hollywood… dans trois ans
Quatre enfants blessés dans une attaque au couteau dans les Alpes françaises
Les Gipsy Kings, lauréats du Gipsy Award, se sont produits à Bangalore