L’inflation canadienne a atteint son taux le plus élevé en près de quatre décennies en juin, bien qu’il y ait eu des signes précurseurs que la croissance des prix à la consommation approchait du sommet, soulageant les ménages.
Statistique Canada a déclaré mercredi que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté de 8,1 % en juin par rapport à l’année précédente, contre 7,7 % en mai. Il s’agissait de l’inflation la plus élevée depuis janvier 1983. Les analystes financiers s’attendaient au pire, avec une inflation bondissant à 8,4 %.
Statscan a déclaré que l’accélération était principalement due à l’essence. Les consommateurs ont payé 6,2 % de plus à la pompe en juin qu’en mai, et 55 % d’une année sur l’autre.
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Cependant, le pétrole brut a chuté ces dernières semaines, ce qui commence à se refléter dans les prix de détail. Le prix national moyen de l’essence ordinaire sans plomb était de 1,87 $ le litre mardi, contre 2,15 $ début juin, selon les données de Kalibrate Technologies.
Les coûts du logement et de l’épicerie ont augmenté à des taux annuels légèrement plus lents en juin, un signe potentiel de progrès sur les budgets des ménages à court d’argent. Hors alimentation et énergie, l’inflation sous-jacente a augmenté de 0,4% en juin, un rythme plus lent que ces derniers mois.
« Des lectures d’inflation légèrement plus faibles que prévu seront une bonne nouvelle pour les banquiers centraux qui tentent de contrôler les pressions sur les prix », a déclaré Royce Mendes, responsable de la stratégie macro chez Valeurs mobilières Desjardins, dans une note aux clients. De plus, la récente chute des prix mondiaux des produits de base entraîne une baisse des prix de l’énergie au Canada en juillet.
Les banquiers centraux augmentent les taux d’intérêt au rythme le plus rapide depuis des décennies dans le but de freiner l’inflation. En moins de cinq mois, la Banque du Canada a relevé le taux d’intérêt de 0,25 % à 2,5 %. Les responsables de la Banque ont indiqué d’autres augmentations à venir.
Les prix à la consommation augmentent pour de nombreuses raisons, notamment les perturbations de la chaîne d’approvisionnement qui ont entraîné des pénuries de produits; une hausse significative des prix des matières premières, due en partie à l’invasion russe de l’Ukraine ; Et les taux d’emprunt bon marché ont alimenté un boom des achats de maisons.
La Banque du Canada, comme d’autres banques centrales, sous-estime la trajectoire de l’inflation depuis plus d’un an. Par exemple, en avril 2021, L’indice des prix à la consommation attendu par la banque Croissance de seulement 1,9 % en 2022. Avec la montée en flèche de l’inflation l’an dernier, les banquiers centraux du Canada et d’ailleurs ont déclaré que la situation serait « temporaire » ou de courte durée.
Au lieu de cela, les prix à la consommation ont continué d’augmenter, et ces augmentations se sont élargies pour inclure davantage de produits et de services. La Banque du Canada prévoit une inflation de 7,2 % cette année et de 4,6 % en 2023, après avoir révisé plusieurs fois à la hausse ses prévisions d’IPC.
Les erreurs de prévision de l’inflation sont problématiques. Étant donné que les variations des taux d’intérêt mettent du temps à se répercuter sur l’économie, il est important que les banquiers centraux aient une vision assez précise de l’inflation future lorsqu’ils établissent leur politique monétaire.
Aujourd’hui, les responsables de la banque centrale tentent de rattraper leur retard et augmentent de manière agressive les taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation qui est bien pire que prévu. Banque du Canada Elle a relevé son taux directeur d’un point de pourcentage La semaine dernière – la plus forte hausse depuis 1998.
La banque attribue une grande partie de son erreur de prévision à la hausse des prix des matières premières, comme le pétrole brut, à laquelle elle ne s’attendait pas. Il a également sous-estimé les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la mesure dans laquelle les consommateurs achètent des biens avec de nombreux services fermés par la pandémie.
Alors que certains prix commencent à baisser, de nombreux analystes financiers estiment qu’il est trop tôt pour envisager un point de basculement de l’inflation. Premièrement, une inflation élevée entraîne l’expansion d’un plus grand nombre de produits et de services.
De plus, l’inflation s’accélère dans certaines régions. Le coût des voitures particulières a augmenté de 8,2% en juin par rapport à l’année précédente, contre 6,8% en mai. Les prix des hôtels ont augmenté de 50% alors que l’industrie du voyage se remettait de la fermeture de la pandémie.
Un autre sujet de préoccupation est que les anticipations d’inflation – un déterminant majeur des prix et des salaires – continuent d’augmenter parmi les entreprises et les consommateurs. Et même si l’inflation diminue, le retour aux niveaux souhaités peut encore être long.
Dans son dernier rapport sur la politique monétaire, publié la semaine dernière, la Banque du Canada a déclaré que la croissance annuelle de l’IPC ne reviendrait pas à son objectif de 2 % avant la fin de 2024.
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