avril 18, 2024

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Le ministre français de la Recherche a un plan pour secouer la science

Le ministre français de la Recherche a un plan pour secouer la science

Sylvie Retailleau a été nommée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du gouvernement français l’an dernier.Crédit : Ludovic Marin/AFP/Getty

Physicienne de formation, la ministre française de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, n’était pas étrangère à la communauté scientifique lors de sa prise de fonction en mai dernier. Avant d’entrer en politique, il a développé ses talents de négociateur en réunissant divers collaborateurs à l’Université Paris-Saclay et en élaborant un programme pour la première décennie de la recherche en France.

Dans sa première interview publiée en anglais depuis sa prise de fonction, Retailleau s’exprime Nature A propos de ses ambitions pour la science en France.

Quelles sont vos priorités pour les prochaines années ?

Mon objectif est d’évoluer, pas de révolutionner, et de trouver un équilibre entre les trois piliers de mon portefeuille : la recherche, la formation et l’innovation. Au cours des 15 dernières années, le milieu universitaire s’est lassé des nouvelles structures et des approches descendantes. Elle veut de la stabilité et une vision claire de où, pourquoi et comment nous allons. L’une de mes premières tâches a été d’établir une étroite collaboration avec mes collègues universitaires, sanitaires, agricoles et industriels.

Le premier plan de recherche français à long terme prévoit un investissement supplémentaire de 26 milliards d’euros (27,6 milliards de dollars) dans la recherche d’ici 2030. Les dépenses ont-elles augmenté ?

Nous avons un certain nombre de projets en préparation qui apporteront de nouveaux fonds à la recherche, comme le programme de 7 milliards d’euros pour la «recherche risquée» qui sera annoncé prochainement. Nous continuerons d’augmenter les salaires pour attirer les jeunes vers les sciences. Le salaire de base et les primes pour toutes les catégories de personnel scientifique ont fortement augmenté depuis la mise en œuvre du programme de recherche. Les chercheurs ne le savent pas toujours.

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Quels changements prévoyez-vous dans le paysage de la recherche ?

L’idée est de clarifier les relations entre les grandes universités de recherche, les petites grandes universités régionales et les instituts de recherche nationaux comme le CNRS. [the French National Centre for Scientific Research]. Les universités auront plus d’autonomie, mais pas d’indépendance, et les agences auront un rôle national, pilotant la stratégie et coordonnant les programmes sur une base thématique. Les laboratoires conjoints université-organisme de recherche continueront d’exister, mais chaque laboratoire sera géré par un seul plutôt que par plusieurs. Les programmes de recherche seront probablement centralisés, par exemple, par le CEA [the French Alternative Energies and Atomic Energy Commission] Energie et INSERM [the National Institute of Health and Medical Research] Basé sur l’approche adoptée par les National Institutes of Health des États-Unis pour la recherche biomédicale. Philippe Gillet, ancien directeur de l’ANR, présentera au printemps des plans pour y parvenir.

Comment envisagez-vous de résoudre le problème bureaucratique auquel vos ancêtres ont échoué ?

Le nouveau paysage devrait faciliter la vie des scientifiques. J’aimerais que les chercheurs consacrent plus de temps à la recherche. Cela signifie simplifier la gestion des laboratoires qui relèvent de plus d’une organisation et, comme je l’ai mentionné, avoir un seul patron. Pour éviter la duplication des tâches administratives, les outils de gestion doivent être homogènes au sein du groupe et partagés entre les instances de tutelle des laboratoires. Cela facilitera l’initiation et le suivi des projets de recherche.

Comment comptez-vous répartir les financements entre la recherche par projet et la recherche fondamentale ?

La recherche fondamentale est importante parce qu’elle façonne notre avenir. Son financement provient à la fois de subventions gouvernementales aux instituts de recherche et de l’ANR. La plupart des financements de l’ANR vont à des projets non spécifiques, dont la plupart concernent la recherche fondamentale. Le taux de succès de ces appels d’offres a fortement augmenté ces deux dernières années.

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Existe-t-il des plans pour améliorer les connaissances scientifiques du grand public ?

Il existe déjà plusieurs programmes comme le Festival annuel des sciences. Un nouveau programme sera prochainement lancé en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale et de l’Égalité des chances pour attirer les jeunes vers les sciences. Il sera mis en place progressivement entre septembre et l’été 2024. Un problème est que de nombreux enseignants n’ont pas de formation scientifique, mais cela changera à partir de l’année scolaire 2024-5, lorsque les sciences deviendront une matière obligatoire dans les cours de premier cycle de la formation des enseignants.

On dit souvent que les ministres du gouvernement issus de la société civile ont du mal à se faire entendre de leurs pairs. Quelle est votre expérience ?

Mes collègues du Cabinet m’écoutent et demandent des éclaircissements. Cela a été une agréable surprise. Je veux que les médias s’intéressent à la recherche comme le cabinet le montre. Le président Emmanuel Macron a compris que la science est un continuum et m’a beaucoup interrogé sur la technologie et l’innovation.