avril 24, 2024

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Le gouvernement de Macron a survécu ;  Mais peut-il vraiment gouverner la France ?  – Politique

Le gouvernement de Macron a survécu ; Mais peut-il vraiment gouverner la France ? – Politique

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Cette semaine, la politique parlementaire française s’est transformée en un jeu de poker de menteurs, dans lequel les gagnants sont les perdants et les perdants sont les gagnants.

Deux votes de confiance à l’Assemblée nationale lundi soir n’ont pas réussi à renverser la Première ministre centriste Elizabeth Bourne alors que l’extrême droite et l’extrême gauche ont voté contre le gouvernement. De même, un vote collectif inattendu peut signaler des problèmes à venir.

Bourne était un « gagnant », mais il est venu à moins de 50 voix d’être expulsé – une marge plus étroite que prévu.

Bourne et le président Emmanuel Macron ont prouvé qu’ils pouvaient déconner, malgré la perte de leur majorité parlementaire en juin. Ils ont utilisé avec succès les dispositions d’urgence de la constitution pour forcer la première lecture du budget 2023 du gouvernement.

Ils utiliseront encore et encore les mêmes règles – comme le permet la Constitution – pour adopter des plans de dépenses dans les semaines à venir. Or, adopter un budget est l’exigence minimale d’un gouvernement.

L’étroitesse du vote de lundi suggère que Macron et Bourne auront plus de mal à adopter d’autres législations radicales, comme une réforme prévue du système de retraite français – une pièce maîtresse du programme de réélection de Macron. En vertu de l’article 49.3 de la Constitution, ils ne peuvent exercer leurs pouvoirs d’urgence pour la législation non financière qu’une fois par an.

Le « vainqueur » tactique de la soirée était la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen. Après avoir fustigé le législatif et les médias, il a inversé au dernier moment les 89 voix de son parti pour soutenir une motion de censure présentée par la gauche.

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Le Pen peut désormais se targuer d’être une opposante honnête, impartiale et pragmatique au macronisme, prête à voter avec ses adversaires de gauche pour renverser le gouvernement et risquer des élections anticipées.

En fait, elle savait très bien qu’elle ne représentait aucun danger.

Une majorité des 62 délégués de centre-droit appartenant ou alliés aux Républicains ont annoncé qu’ils ne soutiendraient pas la motion de censure. Leurs votes ou leurs non-votes ont sauvé le gouvernement – ​​comme Le Pen le savait.

Une majorité absolue de 577 délégués – 289 voix – est requise. Une coalition de gauche et d’extrême droite a remporté 239 voix – 50 de moins.

La foule de centre-droit était également une sorte de « gagnant » – mais inconfortablement victorieuse. Ils détiennent l’équilibre des pouvoirs dans une législature divisée, mais eux-mêmes sont divisés.

La Première ministre française Élisabeth Bourne et le président Emmanuel Macron ont prouvé qu’ils pouvaient faire face au chaos malgré la perte de leur majorité parlementaire en juin | Photo de la piscine par Gonzalo Fuentes/AFP via Getty Images

Certains ont tendance à soutenir le gouvernement. D’autres détestent Macron et toutes ses créations, lui reprochant l’implosion de leur parti autrefois dominant.

Le changement de voix de Le Pen pour soutenir une motion de censure de gauche – ainsi que la sienne – a été en grande partie dans l’embarras des Républicains de centre droit. Après avoir voté, Elle les a décrits Comme un « parc d’huîtres » – c’est-à-dire à la dérive et pas mûr pour la récolte. « Il ne fait plus aucun doute que les Républicains sont des alliés d’Emmanuel Macron », a-t-il déclaré.

Certains d’entre eux L’Alliance de gauche a également gagné. Après tout, leur motion de censure n’était pas celle de Le Pen, qui a été la plus proche de renverser le gouvernement.

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En effet, le tact de Le Pen est une victoire morale sur la gauche. Il y a quelques semaines, des représentants de gauche ont refusé d’assister à l’équipe de football parlementaire parce qu’elle comportait des joueurs lebénistes. Lundi soir, ils se sont soudainement retrouvés alignés sur la même moitié du terrain de jeu politique que Le Pen.

Lors des élections législatives de juin et de l’élection présidentielle d’avril, certains électeurs anti-Macron de gauche ont échangé leurs votes en deux tours pour soutenir l’extrême droite. Le Pen espère que l’alliance impie de cette semaine avec la gauche persuadera davantage de gauchistes de la rejoindre si elle remporte une élection présidentielle en 2027 contre un centriste.

A court terme, le vote d’hier soir est rassurant pour Macron et Bourne – mais aussi un avertissement.

comme Bourne a souligné, il n’y a pas de « majorité alternative » qui puisse gouverner le pays ; Il n’y a qu’une alliance négative des extrêmes qui « manque de valeurs communes, de croyances partagées et d’ambitions cohérentes ».

D’un autre côté, une série interminable de courtes victoires gouvernementales par le biais de procédures d’urgence et de motions de confiance est une manière dangereuse de gouverner un pays où la politique descend si facilement dans la rue.

Un gouvernement Macron-Borne peut survivre. Pouvez-vous vraiment gouverner ?

Macron semble déterminé à prouver qu’il le peut. Il dit qu’il adoptera la réforme des retraites d’ici mars, en utilisant les dispositions de guillotine d’urgence de l’article 49.3 si nécessaire. Il a déclaré qu’il n’hésiterait pas à organiser des élections anticipées si le gouvernement échoue au vote de confiance.

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La gauche et la droite se réuniront vraisemblablement et tenteront de le vaincre. Tout dépend donc des Républicains. Leur réponse dépendra du résultat d’une élection incertaine à la direction du parti en décembre.

Logiquement, les 62 députés de centre-droit devraient tous voter pour le plan de Macron visant à pousser la retraite minimale à 64 (et éventuellement 65) d’ici 2027. Le parti LR milite depuis longtemps pour une réforme similaire. Le centre-droit pressé a toutes les raisons de craindre des élections anticipées s’il vote pour renverser le gouvernement Bourne.

Macron et Bourne boîte Ainsi, la nouvelle année devrait forcer la réforme des retraites à être adoptée par le parlement avec un soutien pratique du centre-droit. La question posée par le vote de lundi est finalement plus têtue que le courage politique ou l’arithmétique parlementaire.

En ces temps troublés, voulons-nous un gouvernement avec un mandat aussi faible ? Imposer une réforme controversée contestée par les deux tiers de la population française?

La réponse, en définitive, ne viendra peut-être pas à l’Assemblée nationale, mais dans la rue.