Selon la Banque mondiale, 295 millions de personnes dans le monde vivent en dehors de leur pays de naissance – la plupart étant des migrants économiques et des réfugiés. Certains pays, comme le Canada, voient dans ce flux humain un stimulant économique pour leur population vieillissante. Pour d’autres, l’immigration soulève des questions de sécurité et d’identité nationale.
Cependant, une nouvelle étude sur l’expérience des immigrés en France montre que la gestion des émotions peut être un défi plus difficile. L’immigration est un faux pas politique récurrent d’une élection française à l’autre. Pourtant, de nouvelles informations de l’Institut national de la statistique et de la recherche économique montrent que l’immigration approfondit progressivement les liens de solidarité et d’affection. Comme le déclarait le démographe François Heron au Monde la semaine dernière, l’immigration n’est « pas un afflux massif, mais une infusion soutenue ».
Les preuves n’étaient pas immédiatement disponibles. La police nationale française a signalé 12 600 crimes racistes, xénophobes et antireligieux en 2022. Une légère baisse par rapport à l’année précédente, ces incidents ne représentent qu’une fraction du total réel. Les responsables estiment que la plupart restent non signalés. Cependant, dans le même temps, le Conseil national français des droits de l’homme a constaté que « la tolérance n’a jamais été aussi élevée » dans son dernier indice d’harmonie sociale.
L’agence nationale rapporte qu’une personne sur 10 en France est un immigré, ce qui correspond à la moyenne en Europe occidentale. Le niveau de vie moyen de ces immigrants est inférieur de 22 % à la moyenne nationale. Mais leur expérience montre que l’éducation inclusive, dès l’école primaire, se traduit par une plus grande égalité économique, une laïcité et une identité partagée. Environ un tiers des enfants d’immigrés accèdent à des emplois de direction ou de classe moyenne. Les deux tiers forment des partenariats de vie multiethniques.
« Le déplacement massif de la population française est un mythe », a écrit un groupe de 400 intellectuels français dans une lettre ouverte la semaine dernière appelant à une conférence citoyenne sur la migration pour promouvoir un dialogue public précis et solidaire. D’année en année, notent-ils, « les préjugés perdent du terrain en France [and] La tolérance envers les autres augmente.
L’interaction sociale quotidienne sert de tampon important contre la haine. En 2015, après que deux frères musulmans nés en France ont attaqué les bureaux de la publication satirique Charlie Hebdo à Paris, tuant 12 personnes et en blessant 11, un sondage Pew a révélé que la haine anti-musulmane avait diminué dans tout le spectre.
De nos jours, les traditionalistes français mesurent différemment leur gratitude pour la façon dont les étrangers enrichissent et préservent leur patrimoine culturel. Selon l’UNESCO, depuis 1970, la France perd 400 boulangeries artisanales par an alors que les boulangers industriels prennent le pas sur les marchés. Mais ces dernières années, Bagut a trouvé une nouvelle ligne de défense : de jeunes boulangers avec des noms comme Mahmoud M’Seddi et Makram Akrout, qui sont devenus des boulangers pour les présidents français.
« Je suis français », a déclaré M. M’Seddi, le fils d’un immigré tunisien, a déclaré au New York Times. « C’est ma maison. » Pourtant, c’est une maison définie à la fois par le passé de la France et par l’accueil que le pays réserve aux futurs citoyens.
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