Le président français Emmanuel Macron a annoncé dans les éditions précédentes qu’il boycotterait la conférence des Nations Unies du mois prochain sur la lutte contre le racisme en raison de préoccupations concernant des « déclarations antisémites ».
La réunion de suivi de la Conférence de Durban, du nom de la ville sud-africaine où s’est tenue la première édition en 2001, s’est tenue lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre.
Mais cette forme a été controversée dès le début, les critiques israéliens accusant la première édition de Durban d’être entachée d’une opposition radicale et implicite.
Plusieurs pays, dont la France, ont boycotté les réunions de suivi en 2009 et 2011.
Les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie, Israël et de nombreux pays européens ont déjà annoncé qu’ils boycotteraient la réunion de cette année.
Le bureau du président français a déclaré dans un communiqué que « la France a décidé de ne pas participer à la conférence de suivi de cette année en raison des inquiétudes suscitées par les rapports de sectarisme au sein de la conférence de Durban ».
La première Conférence de Durban – tenue du 31 août au 8 septembre 2001, quelques jours avant les attentats terroristes du 11 septembre – a été marquée par de profondes divisions sur les questions d’antisémitisme, de colonialisme et d’esclavage.
Les nations occidentales pensent que la critique d’Israël et de son occupation des territoires palestiniens conduit souvent à une hostilité ouverte.
Les États-Unis et Israël se sont retirés de la conférence pour protester contre le ton de la réunion, y compris les projets d’inclure des dénonciations du sionisme dans le discours final.
Lors de la conférence de 2009, l’attaque du président iranien Mahmoud Ahmadinejad contre Israël a déclenché le départ temporaire de plusieurs délégués européens.
« La France continuera à lutter contre toutes les forces du racisme et veillera à ce que la Convention de Durban se déroule conformément aux principes fondateurs des Nations Unies », a déclaré le président français.
Macron s’est engagé à lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes et a mis en garde l’année dernière contre « une résurgence insupportable de l’opposition dans notre Europe ».
Le gouvernement français a récemment exprimé son inquiétude face aux slogans anti-gouvernementaux Manifestations Contre les restrictions du gouvernement-19.
Le mois dernier, le président Isaac Herzog a déclaré que la prochaine conférence était « un rassemblement de haine et de calomnie, un phénomène antisémite dans le pire des sens ».
Herzog a appelé les nations et les organisations à s’unir en agissant « de manière décisive, unanime et sans crainte » contre la non-tenue de la Conférence de Durban IV.
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