Le législateur européen français Raphaël Glucksmann a rejeté mardi 9 mai l’idée d’une liste commune avec l’extrême gauche La France Insoumise (LFI) avant les élections européennes de 2024, arguant que les divergences politiques entre les partis étaient trop importantes.
« Nous, Blaze Public, au Parlement européen […] »Il est impossible d’imaginer aller à une bataille électorale avec des gens qui ont une autre vision de l’Europe que la nôtre », a déclaré l’eurodéputé sur une chaîne de télévision française. France 2. La France Insoumise fait partie du groupe politique de gauche au Parlement européen.
Glucksman a cité des questions « d’honnêteté et de substance » en condamnant les commentaires de la députée européenne LFI Manon Aubry ce week-end selon lesquels le drapeau européen était « une trahison démocratique ».
Sa déclaration intervient après que le groupe de relance centriste du président Emmanuel Macron a déposé un projet de loi à l’Assemblée nationale pour rendre obligatoires les drapeaux français et européens sur les façades des mairies. Cette décision s’est heurtée à l’opposition des partis d’opposition et des propres parlementaires de Renaissance. Le vote sur le texte aura lieu mardi soir.
« Le drapeau européen est un symbole de liberté », a déclaré Glucksman. « C’était une vague d’Ukrainiens qui se battaient pour leur liberté. […] Quand les Géorgiens manifestent pour sauver leur démocratie. »
Il a été interrogé sur les élections européennes de l’année prochaine, qui diviseront la coalition de gauche NUPES, avec des appels de la LFI pour des élections législatives comme celles de 2022.
Selon un rapport d’EURACTIV France, les écologistes et les communistes en France sont sceptiques à l’égard de telles listes communes, citant des différences fondamentales dans leur approche du projet européen. Les écologistes ont tendance à être des fédéralistes, ces derniers critiquant ce qu’ils appellent les « traités libéraux » de l’UE.
Au sein du Parti socialiste (PS), certains poussent encore pour une liste, notamment dans l’entourage du premier secrétaire du parti Olivier Faure.
UN Commentaire Publié dans Le Monde Mardi, Fauré a écrit : « Les forces socialistes et écologistes doivent s’appuyer sur les prochaines victoires avec des mobilisations sociales et civiques ».
« Les partenariats sont possibles, certes souhaitables, mais c’est le plan qui les guide et non l’inverse », estime Faure, ajoutant qu’un accord sur un plan est indispensable avant de discuter d’une liste commune.
Cependant, Glucksman, qui a mené une liste commune entre son petit parti Place publique et le Parti socialiste aux élections européennes de 2019, a souligné des différences fondamentales avec le LFI. La sécurité européenne, le régime de Vladimir Poutine ou la Chine, les sociaux-démocrates et La France Insomisse ne pensent pas de la même manière, a-t-il déclaré.
Au niveau européen, plusieurs responsables du groupe S&D d’autres pays, contactés par EURACTIV, se sont refusés à tout commentaire sur l’éventualité d’une liste réunissant le centre gauche et l’extrême gauche en France.
Pendant ce temps, la coopération traditionnelle « pro-européenne » au Parlement européen entre le centre-gauche S&D et le centre-droit PPE semble moins susceptible de se poursuivre après les élections européennes de l’année prochaine.
Iraxte Garcia Pérez, leader des socialistes au Parlement européen, a condamné le virage du PPE vers la droite dure et l’extrême droite dans un entretien avec EURACTIV Pologne.
[Edited by Zoran Radosavljevic/Benjamin Fox]
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